#RomandieEnBleu: Une association pour changer le regard sur les personnes autistes

En 2015, en Suisse romande, Christine Bienvenu, (créatrice du groupe Aspie Romandie à la suite du diagnostique de son fils aîné) et Autismes et Potentiels ont décidé de s’unir pour mener le 2 avril une campagne de sensibilisation à l’autisme sous le signe de la « visibilité ». Pour ce faire, nous avons peint, à grande échelle, le visage en bleu de plusieurs personnes volontaires. Durant tout le mois de mars 2015, nous avons pu récolter jusqu’à 500 clichés uniques et magnifiques!  #RomandieEnBleu était née.

Lors de notre rencontre collective, nous avons réalisé un clip s’intitulant « des autistes dans la ville ». La démarche visait à démontrer que les personnes présentant des troubles du spectre de l’autisme (TSA) sont présentes dans la société. Néanmoins, leur invisibilité sociale ne leur permet pas d’accéder à toute la considération nécessaire à l’accompagnement de leurs spécificités. Ce qui amène à des inégalités d’accès aux soins, à la scolarité et à l’emploi.

Cette première édition, mise en place par des parents d’enfants présentant des troubles du spectre de l’autisme et des professionnel-le-s engagé-es  a rencontré un franc succès!

Un peu d’histoire:

Se colorier le visage ou le corps en bleu? Mais d’où peut vient venir une idée aussi saugrenue? Et en quoi le fait de se grimer en bleu peut-il bien être aidant pour les personnes autistes?

L’idée nous est venue directement de Sophie Robert, scénariste, réalisatrice et productrice, bien connue dans le monde de l’autisme pour ses documentaires actuels et engagés. C’est dans le clip « mon univers à part » que l’idée des visages bleus tire son origine.

Avec l’aimable collaboration de Sophie Robert, nous avons alors essayé de nous inspirer de cette idée en menant une action en Suisse Romande.

Une des principales difficultés pour la reconnaissance de l’autisme et l’accompagnement des personnes concernées vient du fait que l’autisme est un désavantage social invisible de prime abord.

De ce fait, avec la couleur bleue, couleur de la sensibilisation à l’autisme, nous avons cherché à lui donner de la visibilité aux yeux du grand public.

Remerciements:

• Nous remercions chaleureusement tous les enfants et les familles rencontrées pour leurs échanges et leurs positivité.
• Nous remercions les nombreuses et nombreux participant-e-s motivé-e-s ainsi que les bénévoles investi-e-s.
• N’oublions pas de remercier Sophie Robert et Léo Tardin sans qui tout ce beau projet n’aurait jamais pu voir le jour !

Et maintenant?:

En 2016, #RomandieEnBleu a pris son envol et son indépendance en devenant une association à but non lucratif constituée en communauté de partage et de positivité en faveur de la sensibilisation internationale à l’autisme. L’association regroupe des parents de personnes autistes, des professionnel-le-s et toute personne intéressée à participer à la valorisation de la neurodiversité.

L’ensemble du projet #RomandieEnBleu peut maintenant être directement trouvé sur la plateforme de l’association à l’adresse suivante: http://romandie-en-bleu.ch

Mini-clips de sensibilisation  » Quand je serai grand, je serai … autiste « 

Pour la journée internationale de sensibilisation à l’autisme du 2 avril, #RomandieEnBleu a produit une  série de mini-clips de sensibilisation nommée «Quand je serai grand, je serai…autiste»

Cette série cherche à toucher le spectateur directement sur la thématique de l‘accès à l’emploi  des personnes présentant des troubles du spectre de l’autisme dans notre société.

Chaque clip met en scène des enfants non-autistes exprimant leur rêve de futur professionnel. Ces rêves d’enfants se confrontent brutalement à la réalité sociale que vit la grande majorité d’enfants présentant des troubles du spectre de l’autisme. Cette dernière ne pourra presque jamais prétendre à un avenir professionnel. En effet, selon les dernières études, ce serait entre entre 76 % et 90%  des adultes autistes qui n’auraient pas d’emploi en Europe. Et pourtant, 79% des adultes autistes dépendant d’un système financier étatique déclare vouloir travailler avec l’appui adéquat.

De manière quelque peu provocatrice et décalée, la série de mini-clips « Quand je serais grand, je serai… autiste » invite le spectateur à changer son regard sur les personnes autistes dans notre société, plus particulièrement en lien avec leur difficile accès à la scolarité et à l’emploi.

En espérant que l’ensemble du travail décrit dans cet article puisse donner des idées, de l’espoir, ou encore des pistes de travail en faveur de la neurodiversité, n’hésitez pas à partager avec nous vos propres références et stratégies!

Si vous aimez, merci de le partager!