Autisme: un trouble du développement et non une psychose

En France, mais aussi de l’autre côté de la frontière suisse, certain-e-s professionnel-le-s considèrent encore bien souvent l’autisme comme une psychose. La classification française en reste d’ailleurs le meilleur témoin: La CFTMEA-R 2012, modifie sa catégorie 1 «Autisme et psychoses précoces» pour l’intituler «Troubles envahissants du développement (TED), schizophrénies, troubles psychotiques de l’enfance et de l’adolescence».

Alors même que ce léger glissement terminologique pourrait laisser envisager une évolution de pensée en lien avec les découvertes de ces dernières années faites par les neuro-sciences. Par exemple aux travers des techniques d’imagerie médicale qui ont décelé l’existence d’anomalies dans la structure de l’organisation cérébrale au cours des 30 premières semaines de gestation, ce qui démontrerait que les troubles du spectre autistique (TSA) sont des troubles neuro-développementaux complexes et non des psychoses… il s’avère que selon leurs auteurs, il s’agirait plutôt  » (…) d’un changement d’ordre terminologique. Le terme «psychose» appliqué aux jeunes enfants est pour beaucoup chargé d’une telle connotation stigmatisante qu’il nous est apparu préférable de l’écarter de la nomenclature consacrée aux TED et à l’autisme. Ce changement ne modifie en rien la visée de la CFTMEA en ce qu’elle cherche à dégager notamment les critères différentiels qui caractérisent l’enfant et l’adolescent du point de vue psychopathologie ».

Aujourd’hui, la recherche scientifique et la clinique démontrent qu’un TSA se définit plus comme un trouble neuro-développemental complexe affectant les fonctions cérébrales. Il ne doit plus être considéré comme une atteinte psychologique ou psychiatrique.

Les troubles du spectre autistique auraient des conséquences sur d’autres troubles comme le langage, la théorie de l’esprit, l’attention conjointe, entre autres,  et plus globalement sur l’évolution de la personne .

Les TSA ne sont pas uniquement présents durant l’enfance: ils évoluent selon le tableau clinique de chaque personne. Les familles et les personnes accompagnantes doivent pouvoir y penser d’une manière constante pour faire évoluer l’accompagnement et les outils selon les âges de la personne autiste. N’hésitez pas à consulter notre page d’informations et de liens utiles.

Une partie de cet article a été rédigée en décembre 2011 par Delphine Ducarme. Nous la remercions pour ce partage.

En espérant que l’ensemble du travail décrit dans cet article puisse donner des idées, de l’espoir, ou encore des pistes de travail en faveur de la neurodiversité, n’hésitez pas à partager avec nous vos propres références et stratégies!

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