Comment choisir le bon jouet pour son enfant?

Compte tenu de l’immaturité d’une partie de son système visuel (celui qui touche à l’acuité), le bébé s’oriente spontanément vers « ce qui bouge », « ce qui est contrasté », « ce qui brille ». De fait, les mobiles du commerce ou fabriqués en famille sont de jolis cadeaux qui procurent au tout-petit de merveilleux spectacles. A placer au-dessus de son lit ou de la table à langer.

Libéré des premières contraintes posturales et motrices, le bébé va progressivement pouvoir attraper, secouer, manipuler les jouets qui sont placés dans son espace proche. L’œil, l’oreille, la main et la bouche font former la première « communauté de l’exploration ».

Les jouets/peluches les plus appréciés par le tout-petit possèdent généralement des caractéristiques pluri-sensorielles qui encouragent les explorations tactiles, gustatives et olfactives.

Préférez un jouet qui soit facile à attraper et puisse être porté en bouche sans dangers. Si en plus, il fait du bruit quand on l’agite et qu’il est visuellement contrasté, il a toutes les chances de devenir son jouet favori.

Les petites comptines mimées et les jeux avec les doigts sont des situations ludiques qui réjouissent le bébé. Associés à des moments de partage privilégiés avec l’adulte, ils contribuent à la construction d’une première structuration de son temps. Si vous manquez d’inspiration, de nombreux ouvrages vous proposent des recueils de comptines d’ici et d’ailleurs.

Avec l’acquisition de la station assise autonome, un saut qualitatif dans les possibilités d’exploration s’offre au bébé : il peut attraper son jouet d’une main, le passer à l’autre, l’explorer « sous toutes les coutures ». Sa manipulation se diversifie, il s’amuse à mettre dedans, à renverser, à frapper pour faire du bruit. Au fil des expériences, le bébé expérimente le lien entre son mouvement et l’effet de son action. Les jouets de cause à effet sont donc très intéressants à proposer lors de jeux d’alternance ou d’imitation. A ce stade, les premiers livres tactiles peuvent être investis par le bébé par les mains et la bouche, puis les yeux.

La découverte de la locomotion est une étape qui va modifier les centres d’intérêts de l’enfant. Il va faire l’expérience d’une première autonomie motrice et va exprimer son besoin de la répéter. Un objet porteur adapté à sa taille et offrant une bonne stabilité peut le soutenir dans cette découverte. Il peut également être le lieu où placer doudou pour le transporter avec soi.

Au fur à mesure du renforcement de ses habiletés de base, l’enfant va s’intéresser à des jeux d’observation et de concentration. Tous les jeux développant ses capacités d’appariement, de classement, de sériation sont à encourager. Ses aptitudes de motricité s’améliorèrent à travers des situations ludiques variées telles que le transvasement, le modelage, le dessin, le bricolage. Le besoin de dépense physique demeure important et les jeux en plein air sont l’opportunité de développer ses compétences sociales. Se munir de jouets en double exemplaire peut favoriser les jeux imitatifs et coopératifs. Cette précaution peut également limiter les premiers conflits inhérents à l’apprentissage du partage.

En conclusion:

Jouer, c’est grandir. Au cours du développement, le jeu stimule les compétences sensorimotrices de l’enfant (domaine de la motricité globale, de motricité fine, des habiletés manuelles), ses capacités cognitives (touchant notamment à l’attention, la concentration, la planification, la résolution de problèmes) et ses habilités sociales qui vont lui permettre d’apprendre à vivre ensemble et à s’intégrer dans la collectivité.

Trouver un jeu qui permette à l’enfant de développer son autonomie et de jouer seul est une étape cruciale pour son évolution et pour la dynamique familiale. En appui sur l’observation de ses conduites spontanées, l’approche clinique permet aux professionnels d’orienter au mieux les parents dans cette recherche en fonction des besoins particuliers de leur enfant.

Bien plus qu’un jouet, l’enfant a besoin pour grandir de partager le plaisir procuré par les situations ludiques qu’il vit. Offrir ces petits moments de présence dans le jeu avec son enfant est un défi au quotidien mais demeure un terrain propice et privilégié à son plein épanouissement.

Quelques lectures et liens utiles: